top of page
Livre-Adbel-ombre-700x1100.jpg

 

Mars 2017 - Editions ici et là Reportages Poétiques

http://www.editionsicietla.com/abdulrahman-khallouf-syrie-exil-livre/

 À défaut de vous livrer tout le programme d’un seul trait, vous raconter un peu ce que nos auteurs concoctent… Parce que le premier des bonheurs pour une maison d’édition, ce sont bien ces rencontres avec des voix et des regards qui ouvrent plus encore nos fenêtres vers le monde.

Vous parler donc, pour commencer d’Abdulrahman Khallouf.
C’est un homme pressé. Pressé d’apprendre, de lire, d’écrire et de dire. D’être debout pour partager.
Peut-être est-ce lié à la musique que faisaient les lettres, dans son esprit d’enfant, peut-être aussi que c’est à force de fouiller, de creuser dans les différents domaines de l’écriture et de la scène… Mais, en tous les cas, il y a dans le sillon d’Abdulrahman Khallouf, son horizon à lui, la nécessité du dépassement et le désir d’une écriture qui va, puisant dans toutes les mémoires, pour atteindre l’autre par le souffle profond de la voix.
Depuis qu’il a quitté Damas, déjà formé aux Arts Dramatiques, Abdulrahman Khallouf écrit et met en scène, va de la page vers le public, puis du regard de l’autre vers la page. Que ce soit dans la mise en scène de Secret de Famille ou dans l’écriture de la pièce Sous le pont (à paraître en février 2017 aux éditions Moires) Abdulrahman Khallouf nous emmène avec lui vers l’exil, la solitude, le refuge aussi et la question, biaisée d’office, de l’identité d’un statut qui ne dirait que ce mot « réfugié ». À nouveau ainsi, on franchit des ponts.

Ne parle pas sur nous. Chroniques syriennes paraîtra en mars 2017 dans la collection Un Pas de Côté.

C’est l’histoire d’une histoire bousculée, piégée un peu aussi, par le cours de l’Histoire, celle avec le grand H, celle qui s’emballe souvent et qui fait mal, souvent aussi. C’est une histoire oui, ou plutôt des chroniques qu’Abdulrahman Khallouf a rattrapées au bout de sa mémoire. C’est aussi une volonté forte d’écriture. Il fallait bien se mettre en marche, aller plus loin encore que l’exil et tenter une entrée dans cet autre pays qu’est la langue quand elle se fait multiple de cultures et de paysages.

Ne parle pas sur nous. Chroniques syriennes ne raconte pas la Syrie d’aujourd’hui, brisée de partout, mais celle d’avant la guerre qu’Abdulrahman Khallouf réveille à travers les yeux d’un enfant qui y grandit. Cette Syrie effacée brutalement aujourd’hui, toujours méconnue, avec ses misères, ses cloisons, ses douceurs aussi.
Tout est vrai ici, la fiction n’est pas de mise. Les paysages et la vie au quotidien, entre Tartous et Damas, de l’enfant d’une famille alaouite qui se débat pour survivre disent la violence imposée à un peuple pétri de poésie et de lumière pourtant.
En filigrane, il y a cet exil souhaité, rêvé même par l’auteur, distance salvatrice et blessure sans baume. Et du fond de l’exil, l’urgence d’écrire, au-delà des injonctions de silence, pour ne plus taire son pays, son histoire, ses histoires et son peuple.

sous-le-pont-200.jpg

livre publié avec le soutien du CNL
Livre sélectionné par le rectorat de Bordeaux dans le programme « à la découverte des écritures contemporaines pour le théâtre », pour les collèges et pour les lycées 2017-2018.

Abdulrahman Khallouf
Sous le pont
suivi de Le gant
Collection Nyx
Théâtre

Deux textes de Théâtre, livre paru le 08/07/2017

http://www.leseditionsmoires.fr/sous-le-pont.html
 

« Tu devrais venir en Syrie, toi ! Tu vas être heureux, tu verras c’est quoi une vie de chien. » C’est ainsi que parle Jamal, énième réfugié qui a la chance, ici, d’avoir un nom, à moins que celui-ci ne soit pas vraiment le sien.

Dans cette pièce de théâtre, représentative de la misère qui domine le monde, le dramaturge et metteur en scène Abdulrahman Khallouf opère chirurgicalement, donc théâtralement, comme pour nous mettre en face de nous-mêmes — paradoxaux, hypocrites, indigents ou tout bonnement tous, nous tous, humainement — Sous le pont.

Sous le pont, une production du Festival international des arts de Bordeaux, 2016."
Le gant, une production du Collectif Estragon, 2018.

entretien réalisé par Szenikmag
dans la librairie 47°Nord, Mulhouse, 15 juillet 2017


« L'accueil des réfugiés, 
un plaidoyer par le théâtre d'intervention », 
propos recueillis par André Paillaugue 
pour la revue Éclairs, 16 août 2017


« Étranges rencontres sous un pont », 
par André Paillaugue pour la revue Éclairs, 
16 août 2017


un entretien avec Abulrahman Khallouf,
pour la radio Monte Carlo Doualiya, 
30 septembre 2017


un entretien au Palais de la Porte Dorée 
pour l'émission Bain de culture de la radio Medi 1,
de 32'10'' à 37'40'', 27 septembre 2017

DcYyVJyX4AE4lhL.jpg

https://leseditionsmoires.fr/telecommande.html


livre publié avec le soutien du CNL

Abdulrahman & Najdat Khallouf
La télécommande
Collection Nyx
Théâtre
paru le 07/03/2018
Prix: 13 €


 

En 2014, l’année où la guerre civile en Syrie est à son apogée, un groupe révolutionnaire s’emparait d’Avicenne, l’hôpital psychiatrique dans la banlieue proche de Damas. Deux mondes entraient alors en collision. Celui des habitants de cet « asile », l’excédent qui ne sert à rien, les décombres d’une société ultra violente verrouillée par les tabous politiques et confessionnels, et animée par la corruption. Et celui des rebelles arrivant en libérateurs, avec toute la certitude et la cruauté indispensables pour mener une guerre. Cette rencontre sera tout à fait explosive. Elle fera voler en éclats notre vision binaire de cette réalité indicible, elle nous fera tenir par la main la racine épineuse du mal syrien et elle nous fera rire de douleur.



 

"Intervalle", Poème publié en bilingue arabe/français dans l'anthologie poétique (Du feu que nous sommes)

affiche-anthologie (1).jpg

À l’occasion de leurs 10 ans, les éditions Abordo présentent une anthologie poétique "Du feu que nous sommes" réunissant 65 auteurs contemporains. S’inspirant des clichés des photographes de rue du début du XXe siècle, cet ouvrage met en relation les liens possibles entre l’esprit poétique, l’espace et la parole ; l’idée de mouvement, de permanence et de mémoire. 

116154417_10217839492119780_329753736857

http://www.alidades.fr/khallouf.html

Alidades 2020, 12,5 x 21 cm, 36 pages, 5,70 €, ISBN 978-2-919376-73-5

Les deux textes poétiques qui composent ce volume, “Un palmier dans un champ de mines” et “L’épicerie”, marquent dans l’écriture d’Abdulrahman Khallouf le passage d’une poésie en langue arabe, sa langue maternelle, à une poésie en français. C’est en arabe que, naturellement, il a écrit en Syrie ses poèmes de jeunesse puis, après son arrivée en France, des poèmes en vers et prose. Parallèlement, il a écrit en français des textes de théâtre et des chroniques.
Dans les deux textes réunis ici, le français devenu pour lui langue de poésie semble alors porter et mêler des mots, des images et des routes venues de loin et pourtant étrangement familiers. Malgré deux régimes de parole différents, ces poèmes se répondent comme deux faces d’un récit, comme deux rives du fleuve qui nous emmène dans l’univers d’Abdulrahman Khallouf, traversé de visions, d’objets, parfois obsessionnels : des chaussures, un puits profond, une fête mutilée, le loup, les saisons d’un temps cyclique et ancestral. Évocations qui jalonnent, tel un alphabet poétique, chacun de ces deux textes, pourtant habités par un mouvement opposé. “Un palmier dans un champ de mines” nous plonge d’emblée dans l’épanchement du sujet lyrique, portant sur son dos toute son histoire et aspirant à «habiter un mot qui n’existe dans aucun dictionnaire». À l’inverse, dans “L’épicerie”, la narration poétique retarde le moment où se dévoilent au lecteur la mémoire et les blessures de l’exilé. Mais l’évocation du pays quitté, rendu lointain par la distance géographique et culturelle autant que par les guerres qui le rongent – auxquelles le poète assiste sans savoir être «un touriste / ni un saint / ni même un soldat» – n’exploite jamais les images attendues. La voix poétique refuse de «céder au mal du pays», on lui a «confisqué tous les masques», elle résiste autant qu’elle peut à «cette mémoire maudite». Loin d’une posture poétique, la nostalgie est dotée d’une présence charnelle : un peintre perd dix doigts dans un tableau, un homme arrose le goudron, ou décide de marcher «dans le sens inverse des aiguilles». Ici, les ruses pour piéger l’absence ou chiffrer le vide expriment aussi leur surgissement permanent.

Ève de Dampierre-Noiray

217594571_10220103533519400_1728200131726589531_n.jpg

 

 

Texte théâtre publié en septembre 2021 aux éditions L'Harmattan.

Entre les rayons, un client vole un pot de gel

indispensable pour ses préparatifs à une rencontre

attendue et désirée, une caissière fidèle à son

métier assiste bouleversée à l’installation de caisses

automatiques – le grand remplacement –, deux clients

refont le monde en attendant leur tour à une caisse, un

agent d’entretien exige le titre de femme de ménage.

Dans ce rêve de supermarché, le poétique vient se

mêler au banal pour nous plonger dans un univers tout

aussi dystopique que volatile.

Présentation & extraits ISLAM & LAICITE VUS PAR LES LYCEENS - Essai sur la laïcité A.Khall
Présentation & extraits ISLAM & LAICITE VUS PAR LES LYCEENS - Essai sur la laïcité A.Khall
17943884473864358.webp
CP_le-soldat_page-0001.jpg
le bonheur couverture.jpg

Le bonheur est une abeille qui me pique à la hanche

Poèmes traduits de l'arabe par Eve de Dampierre-Noiray et l'auteur.
Postface de Eve de Dampierre-Noiray. Édition bilingue.

alidades 2022, 12,5 x 21 cm, 64 pages, 7,00 €, ISBN 978-2-919376-87-2

Voir paraître dans sa version originale arabe, avec la traduction française en vis-à-vis, le recueil d’Abulrahman Khallouf Le bonheur est une abeille qui me pique à la hanche, est à la fois une grande joie et un moment révélateur de sa trajectoire dans la géographie et dans les langues. Alors qu’il a quitté la Syrie et vit en France depuis vingt ans, il est passé d’une langue d’écriture à l’autre et ce n’est qu’aujourd’hui, après la parution de plusieurs de ses textes en français, que nous pouvons lire, après les poèmes de l’après, ces poèmes de l’avant, écrits en arabe entre 2011 et 2019.

Ce livre est bien un recueil au sens qui, en français, le distingue d’un florilège ou d’une anthologie. Les poèmes y sont reliés, malgré leurs écarts esthétiques, par un ensemble de fils au début invisibles, mais dont la teneur s’affirme au cours de la lecture. Le pas cadencé des hommes sur la route, un jour de fête nationale («Le jour du jugement»), semble résonner à nouveau lors des préparatifs de la guerre, cette grande célébration dont nul ne sait ce qu’elle célèbre, à la fois parade et parodie («Leçon de guerre»). Des chants et des clameurs traversent le paysage, d’un poème à l’autre : champs de coton, champs de tabac, fleuves et montagnes noires, gravies ou rêvées. Les visions surréalistes – des lettres suspendues au plafond, des mots sautillant comme des poissons, des arbres courbés qui s’appuient sur les hommes – se mêlent aux piqûres de rappel du réel, comme cette «abeille qui me pique à la hanche», sensation claire et vive de l’existence, tout à la fois souvenir de l’adulte et conscience qu’a l’enfant d’être au monde.
Ces fils entrelacés confèrent aussi au recueil sa forme singulière : celle d’un livre qui fonctionne autant comme une constellation, chaque poème existant seul et dans son rapport avec quelques autres, que comme un inventaire, une série de variations. À cet égard, il est donc aussi un diwan, c’est-à-dire un cahier ou un registre, et peut-être même un divan, l’endroit où l’on s’assoit ensemble, autour de la cheminée, autour du thé, pour réciter des poèmes ou raconter des histoires. Cette forme poétique qui tient à la fois du récit et de l’inventaire est un des traits marquants de l’écriture d’Abulrahman Khallouf. Ainsi ces «Leçons pour l’absent», dont l’enseignement se décline à travers plusieurs poèmes-épisodes de l’existence: gravité, hiver, sagesse, guerre, écriture. L’étrange lien que cette série de poèmes tisse entre ces mots projette sur eux et sur le monde un éclairage nouvellement poétique, parfois comique, et suscite de nouvelles questions. La liste surgit même au cœur du poème, telle une tentative de contenir dans cette forme humble l’intensité des visions, de compter des respirations sur les doigts d’une main, de «mettre en ordre» les paroles (Trêve) pour fabriquer «une charade», «une fable» et pourquoi pas «une famille et une maison». / Ève de Dampierre-Noiray

  • Facebook
  • YouTube
  • Instagram
bottom of page